L’Ordre de Malte reste fidèle à ses principes fondateurs et à sa devise : Porter, témoigner, protéger la foi et servir les pauvres et les malades "tuitio fidei et obsequium pauperum".
Conformément à ses traditions séculaires, l’Ordre a pour fins de promouvoir la gloire de Dieu et la sanctification de ses membres au moyen de la "tuitio fidei" - protection et témoignage de la Foi catholique - et de l'obsequium pauperum, notamment envers les pauvres et les malades, au service du Saint-Père.
Cherchant une réponse concrète à l'amour du Christ, les premiers membres de l'Ordre ont reconnu et servi le Seigneur dans les pèlerins malades en Terre Sainte. C'est de la miséricorde divine pour la misère du monde que découle l'obsequium pauperum, qui engage les membres de l'Ordre à servir Jésus-Christ, présent dans les malades.
Pour ce qui concerne la "tuitio fidei", les membres de l'Ordre, qui reconnaissent l'image de Dieu dans chaque personne, sont particulièrement exhortés à s'engager où la vie humaine est menacée dans son existence et sa dignité qui lui sont données par Dieu.
Porter, témoigner, protéger la foi et servir les pauvres et les malades "Tuitio fidei et obsequium pauperum" doivent être compris comme une unité, un seul charisme.
Le témoignage et la défense de la foi demeurent incomplets sans le don de soi aux seigneurs malades.
Dans cette unité essentielle, on peut voir les deux mains du chevalier appelées à agir dans une unité qui doit se construire toujours plus en profondeur, avec l’aide de la grâce de Dieu.
Ces deux dimensions du charisme de l’Ordre sont inséparables et s’appellent mutuellement, il faut ainsi les distinguer sans les séparer pour mieux comprendre le sens théologique et donc spirituel du charisme de l’Ordre.
On peut rappeler qu'en 1782, lorsqu’il fit compiler sous forme de Code les anciens statuts de l’Ordre, le Grand Maître Emmanuel de Rohan ne manqua pas de réimprimer en tête du chapitre IV ce rappel des fondamentaux de l’Ordre : « Entre toutes les œuvres de la piété et de l’humanité, de l’avis de tout le peuple chrétien, l’hospitalité tient la première place, en tant que vertu qui embrasse toutes les autres. Si cette vertu doit être exercée et révérée avec grand soin par tous les hommes de bien, à combien plus forte raison par ceux qui veulent être connus sous le nom de Chevaliers Hospitaliers ? C’est pourquoi nous ne devons rien rechercher de mieux que d’accomplir en effets et en actes ce que nous prétendons être de nom. » Ses membres unissent leur vocation et leurs efforts à la solidarité, à la justice et à la paix, conformément aux enseignements de l’Évangile et en parfaite communion avec le Saint-Siège.
Ils pratiquent la charité de façon active et dynamique en soutenant leur action par la prière. On ne devient pas Chevalier ou Dame par la naissance ni par des honneurs acquis, mais parce qu’on a répondu à l’appel, parce qu’on est prêt à aller là où un besoin moral ou matériel se fait sentir, là où des êtres souffrent.
Partout où les Chevaliers Hospitaliers se sont établis, ils ont d’abord installé un hôpital et un hospice, et ensuite seulement, si besoin, ils ont construit des fortifications pour se défendre.
Aujourd’hui, être Hospitalier signifie consacrer sa vie à soulager la souffrance et à apporter le baume de la charité chrétienne aux malades partout dans le monde, non seulement dans les hôpitaux, mais aussi à domicile, dans les centres de soins des bidonvilles ou auprès des populations déshéritées.
L’Ordre ne se consacre pas seulement aux malades mais aussi aux exclus, aux victimes de la persécution et aux réfugiés, quelles que soient leur ethnie, leur origine ou leur religion.
Selon la Charte Constitutionnelle, les membres de l’Ordre sont tenus d’avoir un comportement chrétien exemplaire dans leur vie publique et dans leur vie privée, afin de contribuer au maintien des traditions de l’Ordre.
